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Toute habitation avait son propre puits en pierre dorée qui, en
général, est encore conservé de nos jours. Le plus
ancien de ces puits est daté 1669 et se trouve
aux Tuillières, dans l'antique maison Monier.
Outre ces puits privés, on rencontre un certain nombre de puits
desservant des hameaux comme cet autre puits daté 1777
et qui est situé à droite, au départ de la route
de Bagnols à Moiré.
Ces anciens puits, toujours construits en pierre dorée, sont généralement
cylindriques, massifs et couverts en encorbellement, portant un motif
sommital sphérique, pyramidal ou tronconique.
Le puits Paradis, encore dit " puits de l'eau bénite ",
qui se trouve sur la gauche en descendant du Bourg vers la chapelle Saint
Roch, a été pourvu d'une pompe à bras. Le puits cubique
que l'on trouve sur la gauche, allant du hameau de la Pompe à la
Croix Métra est équipé de manière analogue
tout comme le puits situé entre le Baronnat et le Bourg. Aux Bruyères,
on trouve également deux puits guérite à toit de
tuiles creuses.
Le 12 mai 1854, la vente de biens communaux ayant permis
de dégager
4119 F, il est décidé d'établir un puits sur la place
publique, de dresser un mur d'enceinte autour de la pièce d'eau
servant d'abreuvoir, " le bolard " afin d'éviter les
écoulements malpropres dans sa direction, d'établir un lavoir
public au hameau de Saint-Aygue, dès lors qu'aucun établissement
de ce genre n'existait encore et que le hameau possède, pour cet
objet, une source abondante d'une eau excellente. Un rôle extraordinaire
de 1957,20 F est donc levé le 6 décembre 1854 pour permettre
la conduite de ces travaux malgré la défaillance du secours
de 2000 F promis par le préfet. Pompe et abreuvoir seront définitivement
payés le 9 mai 1858. Cependant, tout ne va pas pour le mieux.
En effet, le 10 novembre 1861, le conseil municipal doit
" faire creuser des galeries souterraines à la pompe commune
située sur la place publique car la quantité d'eau qu'elle
délivre est insuffisante à la consommation des ménages
qui viennent y puiser ordinairement… ". Plus d'un demi-siècle
plus tard, le 14 juin 1906, le conseil municipal engage
encore des travaux afin de curer le puits public contaminé par
des infiltrations d'eau souterraine traversant les couches de l'ancien
cimetière et de construire un aqueduc de dérivation vers
le fossé du chemin dit de la Pompe.
Enfin, le 29 octobre 1938, on apprend que la maçonnerie
de l'autre puits communal du Bourg, sis rue du Grand Puits, s'est affaissée
et menace de s'effondrer.
Ce puits, qui " sera réparé tant en raison du manque
d'eau que d'accidents possibles et sera doté d'une pompe ",
n'existe plus aujourd'hui. N'étant plus en usage, il a été
supprimé par décision du 18 novembre 1961.
1946 : Mr le Maire expose au conseil lors de la séance du 23 Mai, que les pompes publiques du Bourg , et du Baronnat, qui assurent le ravitaillement en eau du bourg et de plusieurs hameaux, ont besoin de sérieuses réparations pour éviter des arrêts répétés très gênants pour la population. Le conseil accepte le devis de M. Jacques, tel qu’il est présenté pour un montant de 13.695,60 francs… Sollicite au département une subvention aussi importante que possible pour l’aider à supporter cette dépense … Pour le reste il sera contracté un emprunt …
1953 : Mr Mirabel, plombier au bois d’oingt, effectue
de petites réparations aux pompes communales de St Aigues, de la
madone et du Puits Pollet.
Demande à l’inspection de la santé de procéder
à l’analyse de l’eau des puits communaux. Suppression
du dépôt d’ordures situé vers le puits paradis.
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